Via de la Plata – De Séville à Santiago

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Révisions — 12/8/22 : Keywords complétés, Deux cartes de tampons crédentiales ajoutées

Via de la Plata : De Séville à Santiago

Via de la Plata : De l’Andalousie à la Galice

Infos tirées de Wikipedia : La Vía de la Plata est une chaussée romaine qui traversait l’Ouest de l’Hispanie, d’Augusta Emerita (site antique de Mérida) jusqu’à Asturica Augusta (l’actuelle Astorga) devenue un axe touristique et culturel ainsi qu’un itinéraire secondaire du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle au départ de Séville. Le nom en espagnol de Via de la Plata signifie la route de l’argent. Malgré cette dénomination, elle n’a jamais été un axe de circulation de ce métal. Son nom contemporain est une évolution phonétique dont l’origine vient d’Al-Andalus, époque où elle était nommée al-Balat, (chemin empierré, chemin pavé).

Le chemin actuel suit l’ancienne voie romaine, pratiquement inchangée de nos jours sur certaines sections. Cet axe fut conçu et bâti à l’origine pour faciliter le commerce de l’or, comme en témoignent les écrits de Pline l’Ancien, procurateur de la province romaine de la Tarraconaise en l’an 73 apr. J.-C. La route, longue d’environ 900 km, passait par Castra Caecilia (Cáceres) et Salmantica (Salamanque). Elle se prolongeait au Sud jusqu’à Hispalis (Séville), où elle rejoignait la via Augusta. Les armées d’Hannibal et leurs éléphants ont selon toute vraisemblance emprunté cette voie qui, de nos jours, est longée par l’autoroute A-66 (N-630). Crédit :

https://www.chemin-compostelle.fr/wp-content/uploads/2017/03/carte-via-plata.jpg

De Séville à Salamanque – De l’Andalousie à la Castille – Avril 2016

La distance entre Séville et Salamanque est légèrement supérieure à 500 km.

Pour voir les photos, cliquer sur les liens bleus ci-dessous. Pour un diaporama, cliquer sur la première photo puis les faire défiler.

Séville – La Ville

Tiré des Editions Lepère : «  Séville est éblouissante. Tout ici vous parle d’ailleurs : l’architecture mozarabe, le rio Guadalquivir d’où embarqua le Florentin Vespucci pour traverser l’Atlantique. Les ruelles tortueuses de la vielle ville, les patios et les jardins secrets de l’Alcazar offrent une fraîcheur bienvenue sous le chaud soleil d’Andalousie ».

https://photos.app.goo.gl/h5tS2wGKAzDZjJH9A

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Séville – La cathédrale

Tiré des éditions Rando éditions – J.Y. Grégoire : « la cathédrale est un sanctuaire gothique tardif d’une taille gigantesque. Il fallait démontrer la suprématie sur l’Islam vaincu. A la croisée du transept, les voutes atteignent près de 60 m de hauteur. Les visiteurs sont attirés par le tombeau de Christophe Colomb installé dans le bras du transept sud …. Des références jacquaires du côté de la chapelle de Santiago dédiée à l’apôtre et aux chevaliers de l’ordre de Santiago. St Jacques y figure en grand “Matamoros” ». La Giralda (Girouette), emblème de Séville, se voit en de nombreux points de la ville. C’est le minaret de l’ancienne grande mosquée (aujourd’hui disparue, il reste seulement la cour des orangers), construit au XIIème dans le style almohade.

https://photos.app.goo.gl/CezVdzu9xQMU2hE79

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Séville – L’Alcazar

Tiré des éditions Rando éditions – J.Y. Grégoire : « l’ancien palais almohade a été entièrement détruit. L’édifice actuel (résidence des rois d’Espagne lors de leur séjour à Séville) a été bâti après le départ des Maures par le roi Pierre le Cruel au XIVème. C’est un monument mudéjar probablement dessiné par des architectes arabes ».

https://photos.app.goo.gl/3eTD96mXRBz4CkTu6

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Séville – La Feria

La féria de Séville a lieu tous les ans au mois d’avril. Pour rejoindre le site à partir du centre-ville, il faut passer devant la Torre Del Oro (Tour de l’or) et traverser le Guadalquivir. A voir encore à Séville la maison de Pilate (Casa de Pilatos), le musée des Beaux-arts (Murillo et Zubaran), l’Hospital de la Caridad, le parc Maria Luisa et la Plaza de España qui se trouve au sud à l’extérieur du centre-ville.

https://photos.app.goo.gl/UNc7jN3AFRHzd4dm9

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Séville – Eglise San Salvador

Infos tirées de Wikipedia : L’église San Salvador, située dans le quartier d’Alfalfa, est la plus grande de la ville après la cathédrale. Elle a été érigée sur le terrain occupé par la mosquée Ibn Adabbas, première grande mosquée de Séville, construite en 829-830. L’édifice devient collégiale 1248. La façade monumentale date du xixe siècle. Elle est constituée de trois portails, de style Renaissance italienne, correspondant aux trois vaisseaux de l’église. A l’intérieur des piliers quadrangulaires possédant chacun des colonnes adossées à des chapiteaux corinthiens. Le vaisseau central est couvert de voûtes hémisphériques alors que les vaisseaux latéraux sont à voûtes d’arêtes. La croisée du transept est surmontée d’un tambour polygonal et d’une coupole au sommet de laquelle se trouve un lanterneau. Le sol est couvert de dalles de marbre blanc dans lequel on retrouve des motifs floraux de jaspe bleuté.

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Séville à Guillena – 23 km

La sortie de Séville fait traverser les vestiges de l’expo 92 de Séville sur l’île de la Cartuja. L’expo était sur le thème de « l’ère des découvertes » et célébrait les 500 ans de la découverte de l’Amérique. Santiponce est atteint après une dizaine de km peu avant d’arriver sur le site romain d’Itàlica. On aperçoit avant d’arriver à Santiponce, le monastère San Isidorio del Campo fondé en 1301 (cloître gothique et tour baroque). L’Arroyo de los Molinos se situe au km 17. Avant d’entrer dans Guillena, il faut traverser l’Arroyo del Galapagar. Hébergement à Hostal – Bar Francès.

https://photos.app.goo.gl/2P5PCrCuv1gW44iR9

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Attica / Itàlica

Itàlica, première ville romaine en Hispanie, est une colonie créée en 206 avant J.C. par Scipion l’Africain pour les vétérans de la deuxième guerre punique. Itàlica donna à Rome deux empereurs : Trajan sous lequel l’Empire connut sa plus grande expansion puis son cousin Hadrien qui veilla au maintien de ses frontières (I et IIème siècles après J.C.). Le site est l’emplacement de la nouvelle ville (Créée par Hadrien) tandis que l’ancienne citée se trouve dans le centre de Santiponce. L’accès est gratuit pour les pèlerins munis de leur crédentiale.

https://photos.app.goo.gl/zeTcfsDNb7nTA2yw9

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Guillena à Castilblanco de los Arroyos – 18 km

Pour atteindre Castilbanco, il faut passer par le hameau El Chaparral puis monter à 300 m. Sur le chemin, on rencontre des orangeraies, des champs d’oliviers et de grands domaines d’élevage plantés de chênes lièges. Parfums de plantes aromatiques, cactus et figuiers de barbarie. A Castilblanco, l’église Del Salvador. La ville remonte à la période romaine. C’est dans un bâtiment de la ville, Meson de la Agua, que débute la nouvelle « Les dos Doncellas » de Cervantes. Durant la semaine sainte, se déroule la procession des Pénitents blancs (cagoules noires).

https://photos.app.goo.gl/mFeNupwBNJ6RnLDE6

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Castilblanco à Almaden de la Plata – 30 km

Pour rejoindre Almaden de la Plata, il faut traverser le parc forestier du Berrocal puis s’élever à deux reprises jusqu’à 500 m dont le col de Calvario. Par la suite, une pente raide avant de redescendre à Almaden. Sur le chemin, un peu d’ombre apportée par les chênes lièges et les eucalyptus avec également la traversée de quelques arroyos sur de gros blocs de pierre. Almaden doit son existence à ses ressources minières (marbre, cuivre, argent). Durant la période arabe, la ville aurait reçu le nom « d’Al Madin » (La mine). De loin, on aperçoit la haute Torre Del Reloj rappelant des minarets.

https://photos.app.goo.gl/E2F3iD1d2UdWZENKA

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Almaden à Monesterio – 36 km

Ce parcours particulièrement long peut s’effectuer en deux étapes (16 et 20 km – Editions Lepère) avec un arrêt à El Real de la Jara situé à une altitude de 500 m. Dans ce village, un château médiéval fin XIVème dont il ne reste que la base de la muraille. Le village (1 700 hab) vit en partie de l’élevage de porcs ibériques. Après quelques années, les porcs sont castrés et engraissés pour produire le fameux jambon ibérique (Ne pas confondre avec le jambon Serrano signifiant « Montagne »). Après le village et le château Castillo de las Torres (partiellement en ruines), il faut monter jusqu’à l’Ermita San Isidorio (600 m) puis Puerto de la Cruz (800 m) avant d’arriver à Monesterio. De son passé, il reste l’église San Pedro.

https://photos.app.goo.gl/CP3awYdgd2fhLjUe8

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Monesterio à Fuente de Cantos – 22 km

Pas de villages sur le chemin qui descend seulement de 700 à 600 m mais avec de nombreuses montées et descentes. C’est à Fuente de Cantos qu’est né Francisco de Zurbarán (1598 – 1664) peintre du siècle d’or et ami de Velasquez. Il s’installe à Séville en 1629 avant de partir pour Madrid en 1658. Il se distingue par ses peintures religieuses d’une très grande force visuelle et empreintes de mysticisme. On peut voir quelques œuvres de Zurbarán dans le musée local. C’est à Fuente de Cantos que s’est déroulée le 15 septembre 1810 une grande bataille entre les troupes napoléoniennes et des cavaliers espagnols et portugais.

https://photos.app.goo.gl/zitmkDuLeNhVFa2e9

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Fuente de Cantos à Zafra – 25 km

Le chemin descend de 600 à 500 m traversant les villages de Calzadilla de los Barros (km 6.5 – Eglise fortifiée Del Salvador – Photo 2) et Puebla (km 21 – Eglise de style mudéjar). Zafra située au pied de la Sierra de Castellar est parfois appelée la « Petite Séville ». La ville a dû sa prospérité à la voie romaine de la Plata. L’Alcazar a une allure tout à fait militaire avec ses créneaux et ses donjons. Il est entouré par des ruelles médiévales. Des anciens remparts, il ne reste que trois portes. Dans la ville, un riche patrimoine : la collégiale de la Candelaria, de nombreux couvents, des maisons seigneuriales et bourgeoises.

https://photos.app.goo.gl/fJCdMX3oq9iSVnLT9

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Zafra à Villafranca de los Barros – 19 km

A part le passage d’un petit col à 650 m, l’altitude varie le long du chemin entre 550 et 450 m (Villafranca). La Tierra de Barros (« Terre de boue ») est une contrée prospère de l’Extremadura située sur les contreforts de la Sierra Morena. C’est une terre rougeâtre qui servait autrefois à la fabrication des poteries. A Los Santos de Maimona, l’église Nuestra Señora de los Angeles présente une façade Renaissance et une très belle porte du Pardon. L’église Nuestra Señora Del Valle, de Villafranca de Barros de style gothique a été bâtie au XVIème à l’initiative de l’empereur Charles Ier.

https://photos.app.goo.gl/zXsexpVisUgAzVnw9

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Villafranca de los Barros à Mérida – 42 km

Cette étape se fait normalement en deux temps (27 et 15 km) avec un arrêt à Torremagia. Elle traverse les villages d’Almendralejo (km 16) et Torremegia (km 27). A voir à Merida un ensemble archéologique au patrimoine mondial de l’UNESCO : un pont romain de 800 m de long (60 arches) sur le rio Guadiana, l’aqueduc de los Milagros de 830 m de long pour 25 m de hauteur (constitué de granit et de briques), le cirque, le théâtre, l’amphithéâtre, l’arc de Trajan, le temple de Diane, les collections du Musée National d’Art Romain, la basilique wisigothique Santa Eulalia, l’Alcazaba (forteresse) fondée en 835 par Abderraman II.

https://photos.app.goo.gl/XHDWPLbwfkVWYaZp8

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Merida – Site romain

L’ancienne ville d’Emerita Augusta fondée en 25 avant J.C. par l’empereur Auguste pour les vétérans de la campagne d’Espagne devient alors la capitale de la province romaine de Lusitanie. La construction du théâtre a été entreprise dès l’implantation de la ville. L’hémicycle pouvait accueillir 6 000 spectateurs. Le mur de scène daterait du IIème siècle après J.C. L’amphithéâtre était destiné aux courses de chars, au combat de fauves et aux spectacles de gladiateurs. Il pouvait être transformé en bassin pour présenter des combats navals et pouvait accueillir 14 000 spectateurs. L’arc de Trajan s’ouvrait sur le forum de la ville. Le cirque, long de 400 m et large de 100 m pouvait contenir 30 000 personnes.

https://photos.app.goo.gl/rnB65XT55j3n9LQF8

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Merida à Alcuescar – 37 km

Une longue étape s’étageant entre 200 et 500 m d’altitude et traversant deux petits villages : El Carrascalejo (signifiant « Lieux pierreux ») et Aljucen. Peu après Merida, contournement du très grand réservoir de Prosperina par l’ouest. Le chemin se déroule sur des pistes bordées de chênes lièges, de blocs de granit, de cistes et de plantes aromatiques. A noter qu’il n’y a aucun village sur les 21 km séparant Aljucen d’Alcuescar.

Alcuescar à Caceres – 39 km

Cette étape se fait normalement en deux temps (15 et 24 km) avec un arrêt à Aldea Del Cano situé à 15 km au nord d’Alcuescar. Après ce village on traverse le petit village de Valdesalor. A Aldea del Cano, l’église St Martin de Tours du XVème et à Valdesalor, le palais del Trasquilon, l’ermita del Santon un pont romain et le château de las Argüijelas. A Caceres, nous sommes arrivés pendant les festivités de la San Jorge où nous avons pu assister le soir, à la « Victoire de San Jorge sur le dragon » brûlé tous les ans dans un immense brasier sur la place principale (Plaza Mayor).

https://photos.app.goo.gl/EGrQD5WFQDvyYpBa8

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Caceres à Casar de Caceres – 11 km

La vielle ville de Caceres est inscrite au patrimoine mondial de l’humanité de l’UNESCO. Sur la Plaza Mayor on peut voir le palais épiscopal du XVème, le palais Mayoralgo et ses fenêtres géminées. Sur la Plaza San Jorge (le patron de la ville), se trouve une église jésuite du XVIIIème. On peut encore citer, le palais des Golfines « d’en bas » (Golfines de Abajos), le palais Carvajal à côté de la cathédrale (église Santa Maria entourée de deux tours blanches), l’église Santiago (Frères de Caceres à l’origine de l’Ordre de Santiago), plusieurs tours (Bujaco, Del Horno), l’arc de la Estrella et l’ermita (casa mudéjar). A voir à Casar de Caceres (10 km au nord de Caceres) : l’église de l’Asuncion et l’ermita de Santiago.

https://photos.app.goo.gl/nBTDD6JN7voHacB2A

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Casar de Caceres à Cañaveral – 35 km

Peu d’hébergements entre Casar de Caceres et Cañaveral. Sur le chemin, la retenue d’eau d’Alcantara à 22 km de Caceres. Construit en 1969, le barrage est alimenté par les eaux du Tage et de ses principaux affluents (Almonte et Alagon) pour la production d’électricité. La retenue attire un grand nombre d’oiseaux (entre autres, l’aiglon cendré et la cigogne noire). Sur le chemin de nombreux élevages de bovins et des dehesas (exploitations de forêts plantées essentiellement de chênes). Le chemin est ponctué, depuis Séville, d’anciennes bornes militaires romaines. La distance entre les bornes était calculée en milles (milia passuum) c’est-à-dire 1 000 double – pas soit environ 1 480 m.

https://photos.app.goo.gl/5PRAd2MaobfBjPar5

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Cañaveral à Galisteo – 28 km

Le village de Gallisteo est ceinturé par les impressionnantes murailles de sa forteresse édifiées par les Manrique de Lara (ancienne famille noble espagnole). Elles sont constituées de galets et de mortier. On pénètre dans la forteresse par trois imposantes portes (Del Rey, Santa Maria et de La Villa). L’église N. S de l’Asuncion comporte une abside mudéjar tandis que le clocher est un ancien minaret. Un pont médiéval enjambe le rio Jerte à proximité du village. L’extramadure produit du liège pour le monde entier surtout pour la fabrication de bouchons de bouteilles. Il faut attendre que le chêne ait 40 ans pour en retirer l’écorce pour la première fois. Ce n’est qu’à la 3ème récolte que le liège peut servir à fabriquer des bouchons sachant qu’Il faut attendre neuf ans entre chaque récolte !

https://photos.app.goo.gl/73bJGW9sEYGxpy1X9

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Galisteo à Villar de Plasencia – 38 km

Pas d’arrêt à Carcaboso qui n’est distant de Galisteo que de 11 km. Après Carcaboso, le site romain de Caparra. Il faut s’éloigner de la Via de la Plata pour trouver, à l’est, un hébergement à Villar de Plasencia.

https://photos.app.goo.gl/LfD8dnkC59xW3i5R9

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Le site de Caparra près de Villar de Plasencia

Dans la dehesa nommée Casablanca se trouvent les restes d’une ville, Caparra, qui fut l’une des plus importantes de la province romaine de Lusitanie. Elle date du 1er siècle après J.C. L’arc (vestige le plus visible) qui s’élève sur l’ancienne voie de la Plata est un « Tetrapylum ». Il est situé au croisement des deux rues principales : le « cardo » (axe Nord – sud) et le « decumanus » (axe est-Ouest). A côté de l’arc se trouvait le forum,  des thermes à différentes températures, des locaux pour le stockage, des bureaux administratifs et une palestre (sorte de gymnase).

https://photos.app.goo.gl/iRjiG43Y1Ko9JDXZ9

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Villar de Plasencia à Baños de Montemayor – 30 km

Pour rejoindre Baños de Montemayor, il faut passer la ville d’Aldeanueva del Camino située à 500 m d’altitude puis monter à 750 m avant d’atteindre 4 km plus loin le col de Béjar (Puerto de Béjar). Baños de Montemayor connut son apogée à l’époque romaine grâce à ses sources thermales. Les eaux thermales qui jaillissent à 42°C possèdent des propriétés contre les rhumatismes et les problèmes respiratoires. A Baños de Montemayor on peut voir l’église Nuestra Señora de la Asuncion (XVIème), l’église Santa Catalina et les thermes romains. Après cette ville, les paysages et les habitations se font plus montagnards.

https://photos.app.goo.gl/LAy3549DYpuAurre9

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Banos de Montemayor à Fuenterroble – 35 km

Le passage du col de Béjar (945 m) fait redescendre de 300 m avant de remonter de 200 m pour atteindre Calzada de Béjar où l’on quitte l’Extramadure pour entrer en Castille (province de Salamanque). Le paysage devient de plus en plus montagneux avec plusieurs cols situés aux alentours de 1 000 m. Traversée des villages de Valverde de Valdelacasa et Valdelacasa avant d’arriver à Fuenterroble de Salvatierra où la rue principale coïncide avec la Calzada romana.

https://photos.app.goo.gl/YsvpxR4cNL8R7S8t5

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Fuenterroble à San Pedro de Rozados – 30 km

Le chemin fait passer par le Pico de la Dueña situé à 1 150 m. Peu de villages sur le chemin excepté Calzadilla de los Mendigos. San Pedro de Rozados est un joli village aux maisons blanches groupées autour d’un clocher pittoresque. Le village se situe dans le Campo Charro caractérisé par un paysage de prairies sur un sol légèrement ondulé. On y trouve de nombreux étangs et cours d’eau. Le Campo nourrit quelques-uns des troupeaux de taureaux les plus prestigieux d’Espagne ainsi que des porcs ibériques.

https://photos.app.goo.gl/uyxqYFQtsXEGsx7H7

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San Pedro à Salamanque – 24 km

Dernière étape avant Salamanque qui nous fait descendre à 800 m en passant par les villages de Morille et Miranda de Azan. C’est une étape sans difficulté sur une meseta durant laquelle le marcheur suit de longues pistes sillonnant de vastes plaines. Sur cette meseta, il peut faire très froid à certaines périodes de l’année. A quelques km de Salamanque on aperçoit au loin le clocher de la cathédrale.

https://photos.app.goo.gl/cQRrH4mcvLdf9EFx7

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Salamanque – La ville

La ville située sur le rio Tormes devient sous les romains un grand centre d’échanges commerciaux. De cette époque, Salamanque conserve encore un très long pont romain d’où l’on peut admirer la cathédrale. La ville s’est développée au rythme de l’université. Au XVème, les étudiants représentaient un tiers de la population. La ville comprend actuellement plus de 12 000 étudiants. L’université est contemporaine de celle de la Sorbonne toutes deux fondées en 1215. Le portail de l’université est un chef d’œuvre de l’art espagnol de la Renaissance. La Casa de Las Conchas (Photo ci-contre) est une étape obligée pour tous les visiteurs. C’est un bâtiment de style gothique comportant des éléments mudéjar plateresque dont la construction a débuté en 1493. Elle n’a conservé qu’une seule de ses tours.

https://photos.app.goo.gl/styiJykFde6H2WG99

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Salamanque – La cathédrale

Salamanque possède deux cathédrales côte à côte : la Vieja et la Nueva. L’ancienne cathédrale a été édifiée au XIème. La Torre Del Gallo (du coq), tour-lanterne, comprenant plusieurs lanternons et un toit en écailles est particulièrement réussie. Le très remarquable retable de l’abside centrale comprend 53 scènes d’une belle composition. La construction de la nouvelle cathédrale s’étant étalée du XV au XVIIIème comprend des styles très différents.

https://photos.app.goo.gl/nw7MvyyEqLsT8rVj9

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Salamanque – La Plaza Mayor

La Plaza Mayor construite entre 1729 et 1755 à la demande de Philippe V est l’une des plus belles places d’Espagne. Elle est bordée d’arcades et décorée de médaillons représentant des rois ou des personnages célèbres. On peut y voir une élégante balustrade. De part et d’autre de la place, les pavillon de l’Hôtel de ville et du roi sont particulièrement décorés et surmontés de frontons.

https://photos.app.goo.gl/mYyWnZcjG9K8U4Um6

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Salamanque – San Esteban

Informations tirées de Wikipédia : Le couvent de San Esteban est un couvent dominicain situé sur la place du Concile de Trente à Salamanque. Un premier couvent a été construit sur le site actuel en 1255 avant d’être détruit pour laisser place à l’édifice actuel, dont la construction, commencée en 1524 à l’initiative du cardinal Juan Álvarez de Toledo, se termine en 1610. La façade comprend le portail de l’église et celui du couvent adjacent. C’est un exemple renommé de style Plateresque, style architectural de transition entre l’art gothique et la Renaissance. Le tympan abrite un bas-relief exécuté par Juan Antonio Ceroni au début du xviie siècle représentant le calvaire et le martyre de Saint Étienne. L’église conventuelle est dotée d’une seule nef de 84 m de long et 14,5 m de large pour une hauteur sous arche de 27 m. L’église est notamment célèbre pour le retable de style baroque qui orne l’autel.

https://photos.app.goo.gl/MnSM6qm3p3T6CGQN9

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Tampons Crédentiale : Castillo Blanco, Monasterio, Zafra, Cacéres, Mérida, Vilar de Plasencia

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De Salamanca à Santiago – Mai 2017

Salamanca, Zamora, Granja Moreruela, Tabara, Camarzana, Monbuey, Puebla de Sanabria, Lubian, Gudina, Laza, Xunqueira de Ambia, Ourense et Santiago

Salamanca, Zamora, Granja Moreruela, Tabara, Camarzana, Monbuey, Puebla de Sanabria, Lubian, Gudina, Laza, Xunqueira de Ambia, Ourense et Santiago

Pour voir les photos, cliquer sur les liens bleus ci-dessous. Pour un diaporama, cliquer sur la première photo puis les faire défiler.

En cette année 2017, poursuite du chemin parcouru l’année dernière sur la Via de la Plata entre Sevilla et Salamanca. Pour cette année la marche s’effectue sur la voie entre Zamora (nord de Salamanca) et Ourense (sud de Santiago) que l’on appelle aussi la voie Senabraise (Senabres) en faisant préalablement un détour par Madrid et Salamanca.

Madrid

Court passage par Madrid avant de rejoindre Salamanca. A Madrid : la place des Cibeles, un café – Flamenco, la basilique San Francisco située tout proche du palais royal, la Puerta del sol, la Plaza Mayor, le marché San Miguel, la cathédrale Maria Almudena (de jour et de nuit), la Grande Via, le théâtre royal, un bâtiment déco, la place d’Espagne (Statues équestres de Sancho et Don Quijote), le temple égyptien de Denob démonté puis reconstruit à Madrid (expo intérieur sur les temples sauvés et ceux engloutis par le nil suite à la construction du barrage), le parc du Retiro, le palais de Cristal, le Prado et la Casa de la Villa.

https://photos.app.goo.gl/2ZWRASjBxyhdm8UJA

Salamanca

Le pont romain construit au premier siècle (15 arches sur le rio Tormes). Deux cathédrales côte à côte, la Vieja Santa Maria du XIIème (tour lanterne du « Coq ») et la Nueva du XVIème (la plus imposante). Le monastère San Esteban. La Plaza major, la place la plus imposante d’Espagne construite au milieu du XVIIIème. L’ancienne université, contemporaine de la Sorbonne, toutes les deux de 1215 (plafonds, bibliothèque, cloître et le très remarquable portail riche de nombreux portraits et symboles). La casa de Las Conchas ornée de 300 coquilles (palais du XVème – patio et murs extérieurs – art plateresque). Etudiants sur la Plaza Mayor suite à une remise de diplômes (étole jaune).

https://photos.app.goo.gl/yjbUVCxBSneDmmKS8

Zamora (Altitude 650 m)

Après la Reconquista au XIIème, la ville prospère comprenant jusqu’à une vingtaine d’églises. Photos 1 à 4 du Parador. Les suivantes sur le Castillo, la fontaine – Bélier, une porte, des pénitents « pétrifiés » qui rappellent la semaine sainte (défilé de chars et de pénitents), une porte ancienne de la ville entre deux tours, une maison richement décorée, une tapisserie (musée). La Cathédrale comprend une coupole recouverte d’écailles de pierre. L’intérieur abrite un chœur et des stalles monumentales. Le théâtre Carrion, édifice de couleur bleu. L’Ayuntamiento (Mairie). Une rue ancienne. La ville vue de l’autre rive du rio Duero. La place principale dans le style art plateresque.

https://photos.app.goo.gl/8gVCPtYQ2J8riTWv7

Zamora à Granja de Moreruela (Altitude 720 m) – 41 km

Le trajet est particulièrement long mais paradoxalement peu fatiguant compte tenu du fait qu’il se déroule sur de vastes plaines relativement planes. Sur le chemin, on rencontre parfois des bornes millénaires comme celle de la photo 5 (« Milario » avec parfois une inscription en arabe). En entrant dans le village de Montamarta on découvre la statue d’un Zangarron, personnage typique des fêtes de carnaval (sorte de diable qui apparaît le jour du nouvel an et des Rois muni d’un trident. Son visage est recouvert d’un masque en liège rouge ou noir). Peu après Montamarta, on atteint  l’ermitage Santa Maria del Castillo situé sur une petite crête. En chemin, les ruines de l’ancien château de Fontanillas.

https://photos.app.goo.gl/JUUHS8J7PAwsDaon9

Granja de Moreruela à Tabara (Altitude 750 m) – 28 km

A Granja Moreruela, la maison d’hôtes, une borne jacquaire et les ruines du monastère cistercien de Santa Maria de Moreruela (XIIème – Un léger détour). L’étape est nettement plus verdoyante, surtout la première partie autour du rio Esla (photos 5&6). Elle s’effectue vers l’ouest et sous le soleil. A Tabara, l’église avec une tour clocher à 3 étages. Les cigognes occupent souvent le clocher des églises.

https://photos.app.goo.gl/f1kcXXHxHmuprdBM9

Tabara à Camarza de Tera (Altitude 750 m) – 30 km

Le chemin devient vallonné et changeant. Sur les photos, chênes liège tortueux, bornes jacquaires, abris pour pèlerins, sol ocre, une maison à vendre “à saisir”, un pèlerin endurci, l’église Santa Marta de Tera du XIème. Près de l’église se trouve un palais épiscopal (sur son portail, les effigies de Charles Quint et du pape Jules II).

https://photos.app.goo.gl/F1PYDtpjw56KSSpX8

Camarza de Tera à Monbuey (Altitude 900 m) – 30 km

Le chemin s’élève lentement. Sur les photos, la rivière Tera, des caves à vin enterrées, un canal d’irrigation, des maisons pigeonniers, quelques églises, un refuge, de gros rochers en granit, un lac avec une retenue près du village de Villar Farfon, un hébergement – café « solidaire ». L’église de Monbuey (Mont au bœuf) de style roman tardif (XIIème) comporte une tour élancée originale pour la région. Il s’agirait d’une tour de guet construite par les Templiers.

https://photos.app.goo.gl/W3JSancVrMk3Rh8z5

Mombuey à Puebla de Sanabria (Altitude 950 m) – 32 km

Le parcours, très vallonné, fait traverser le massif de la Sanabria avec une altitude variant entre 850 et 950 m et de nombreux petits villages (maisons et monuments peints en blanc de Cernadillas). Paysage de landes, forêts, schiste et granit. Puebla de Sanabria est un beau village qui attire de nombreux touristes (présence d’un parador). Les maisons sont construites à partir de granit, d’ardoise et de châtaigner. Le château date du XVème. Dans la ville haute, l’église Nuestra señora de Azogue est de style roman (XIIème) avec quelques remaniements gothiques.

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Puebla de Sanabria à Lubian (Altitude 1050 m) – 31 km

Montée de 900 m à 1300 m au col du Padornelo puis redescente vers Lubian (1000m). Le bar du col (nombreux jambons) est le bienvenu pour se reposer. A Lubian quelques belles demeures parfois délaissées. L’église Saint Mamed s’élève à proximité d’un if plusieurs fois centenaires avec un porche encadré de colonnades en granit. Le village est sous le signe des loups comme le montre la fontaine mais également un immense piège à loups circulaire (20 m de diamètre – empilement de pierres) dans lequel le loup attiré par une brebis peut entrer mais ne peut ressortir compte tenu de la hauteur des murs (2 à 3m de haut). Avant dernière photo : une des nombreuses bornes jacquaires avec coquille et calebasse.

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Lubian à Gudiña (Altitude 950 m) – 27 km

Le parcours est assez physique avec plusieurs montées et descentes dont un point haut à 1260 m (Alto da Canda – Entrée en Galice). Peu après Lubian, l’ermitage de la Tuiza (photo 3) du XVIIème avec son clocher baroque (fêtes religieuses, les Romeirias). Sur le chemin, le granit est partout présent comme les fontaines et les abreuvoirs. A Lubian, les églises San Martiño et San Pedro, deux édifices austères en granit.

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Gudiña à Laza (Altitude 400 m) – 34 km

Paysage vallonné marqué par une forte descente depuis Portocamba (1000 m) jusqu’à Laza et de beaux paysages de montagnes et de lacs (photo 3, la retenue de Las Portas). Le chemin fait traverser de nombreuses Ventas (hameaux souvent abandonnés). Peu après Portocamba (photo 11) la croix des pèlerins défunts. A Laza, hébergement comprenant une large baie donnant sur la montagne et la forêt. Laza conserve une tradition ancienne, « les Peliqueiros », de plus de 2000 ans. Des hommes costumés, portant un masque en bois (surmonté d’un couvre-chef décoré en demi-cercle), armés d’un fouet, parcourent les rues du village en courant, hurlant, sautant et faisant tinter des clochettes. A Laza, le calvaire monté sur un puits est particulièrement original.

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Laza à Xunqueira de Ambia (Altitude 600 m) – 33 km

Encore une étape assez physique avec montée jusqu’à Albergueria (à 1000 m avec maisons en granit et balcons en bois) où Luis attend le pèlerin (photo 7) pour l’achat d’une coquille, la signer et la clouer au plafond au milieu de centaines d’autres. Sur le chemin, en plus des demeures en granit, des calvaires et des églises nous rencontrons une multitude « d’Horreos » (usage remontant à la préhistoire) sorte de greniers à céréales, montés sur des piliers en granit interdisant l’accès aux rongeurs. Hébergement à Xunqueira de Ambia dans la Casa Miraval, une « casa rural » hors du commun (Demeure historique – Musée). Dans le village, la belle collégiale et son monastère.

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Xunqueira de Ambia à Ourense (Altitude 200 m) – 22 km

Etape relativement facile : courte et en descente quasi continue jusqu’à Ourense (le nom proviendrait de la nature aurifère des sables du fleuve miño) une ville déjà connue des Romains pour ses sources chaudes sulfureuses (65°C). De cette période, la ville garde un pont (Ier siècle) qui enjambe le miño, à côté d’un pont avec une architecture ultra moderne. Mais c’est surtout la cathédrale San Martin édifiée à partir du XIIème qui retient l’attention. A l’intérieur, se côtoient le gothique, le style renaissance et le baroque galicien. Le célèbre portail du Paradis comporte trois arcs sculptés dont l’arc central représentant les 24 vieillards de l’Apocalypse. Tout proche, le beau monastère San Francisco.

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Santiago

Le soir, sous les arcades de la maison galicienne, le divertissement musical de la faculté de droit (tous les soirs depuis plus de 10 ans – Photos 1et 2), la statue de Cervantes, la Plaza Mayor (point zéro des différents chemins de St Jacques), Saint Jacques « en lévitation » interpellé par la police (ph 6). A l’intérieur de la cathédrale, le fameux « Botafumeiro » qui nécessite huit moines pour être mis en mouvement (ph 7). Sur la célèbre Plaza del Obradorio (Mayor) se trouve de chaque côté, le Colégio San Jeronimo (ph 5), le palacio de Raxoi (actuel siège de la Mairie – ph 4), la façade baroque de la cathédrale St Jacques (alors en restauration – Ph. 14), et l’Hostal de los Reyes Catolicos (Ph 12 et 13). Construit à la fin du XVème, ce bâtiment fut un hôpital jusqu’en 1954, date à laquelle il fut converti en Parador.

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Tampons Crédentiale : Salamanca, Zamora, Bercianos de Valverde, Granja de Moreruela, Tabara, Camarzana de Tera, Monbuey, Puebla de Sanabria, Lubian, Gudina, Laza, Xunqueira de Ambia, Ourense, Santiago

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