Keywords: Camino frances chemin compostelle espagne St Jean Pied-de-Port Roncesvalles Puente la Reina Estella Pamplona Navarette Logrono Najera Pamplona Burgos Montanas Castrojeriz Fromista Villavieco Villalcazar Carrion Condes Saragun Astorga Leon Fuente Nuevas Cebreiro Portomarin
Révisions — 12/8/2022 : Keywords remontés et complétés,
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De St Jean Pied de Port à Burgos – Mai 2010
St Jean Pied de Port au Refuge d’Orisson – 6 km
Les deux premières photos (voir lien) : la porte St Jacques (Photo ci-contre) et l’accueil des pèlerins à St Jean pied de Port (200 m d’altitude). Le refuge d’Orisson (dernière photo) est situé sur la commune d’Untto à mi-distance entre St Jean Pied de Port et la frontière espagnole. Le refuge est bien équipé et confortable. Bien que l’étape St Jean Pied de Port – Roncevaux puisse se faire en une seule journée nous avons dû la réaliser en deux étapes suite à une arrivée tardive à St Jean Pied de Port.
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Refuge d’Orisson à Roncevaux – 17 km
Pèlerins japonais au départ d’Orisson. Troupeaux dans les montagnes pyrénéennes. Neige au col de Roncevaux (altitude de 1 450 m – Photoci-contre), près des pics d’Undanarre et du Leizar. Une borne indique le kilométrage pour atteindre sur Jacques de Compostelle : 765 km. Peu après le col, vue panoramique sur le village de Roncevaux. Passage devant la Chapelle San Salvador dans la descente vers le village. Fronton et hôtel près de Roncevaux (Roncesvalles en espagnol) situé à 1 000 m d’altitude.
https://photos.app.goo.gl/99dBKjratiZeSAmVA
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Roncevaux à Larrasoaña – 27 km
Traversée de plusieurs villages dont Burguete (km 3 – L’ancien Roncevaux), Espinal (km 5), Viscarret (km 11 – 900 m), Linzoain près du Puerto de Erro (km 17, 800 m – Trace du « pas de Roland” rappelant la bataille de Roncevaux), Zubiri et Urdàniz (km 23). Traversée du rio Arga à Zubiri (Photo ci-contre) que l’on suit jusqu’à Larrasoaña situé à 520 m d’altitude alors que Roncevaux se situe à 900 m. Sur le chemin quelques montées et descentes d’une centaine de mètres. A Larrasoaña, deux chapelles dédiées à St Blaise et St jacques sont des témoignages du passé ainsi que le pont sur la rivière Arga du XIVème (Puente de los bandidos).
https://photos.app.goo.gl/PwHPqrGLCiutigJq8
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Larrasoaña à Pamplune – 15 km
Passage par les villages de Zuriàin, Zabaldica (terminaison de la forêt), Villava (Atarrabia ville fondée en 1184) et Burlada à proximité de Pamplune en suivant le rio Arga. Entrée dans cette ville par le pont Magdalena sur l’Arga, en contournant les murailles et en passant par la porte Zumalacarregui. L’altitude de Pamplune est de 500 m mais il faut compter avec deux montées de 150 et 100 m. A Pamplune, on trouvera plusieurs églises, dont celles de San Lorenzo (Reliques de San Fermin. La célébration de ce saint est l’occasion de festivités le 7 juillet), St Nicolas mais aussi plusieurs couvents (Carmélites, St Augustin). Après sa destruction au XIVème suite à un incendie, la cathédrale a été rebâtie dans un style gothique. Elle contient les gisants de Charles III (XVème) et de sa femme Eléonore. A côté, un très beau cloître. A noter la très belle façade de l’hôtel de ville (Photo ci-contre).
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Pamplune à Puente de la Reina – 23 km
On quitte Pamplune par le Sud-Ouest en traversant le parc de la Cuidadela. Le chemin se poursuit vers les villages de Cizur Menor (km 4 – Eglise fortifiée de San Miguel), Uterga (km 15), Muruzabal (km 18 – Belle sculpture de St Jacques dans l’église San Esteban) et Obanos (km 20 – Le crâne de St Guillaume recouvert d’argent se trouve dans l’église St Jean Baptiste). Puente la Reina se situe à 350 m d’altitude mais il faut auparavant franchir le col (Puerto) de la Sierra del Perdon à 750 m (km 12) où se trouvent un champ d’éoliennes et une représentation romanesque de cavaliers et de soldats (silhouettes métalliques). A Puente la Reina, l’église St Jacques le Major présente une très belle façade. A l’intérieur une sculpture gothique très célèbre de l’apôtre en pèlerin. La sortie de Puente la Reina s’effectue en traversant la rivière Arga sur un très beau pont moyenâgeux (dernière photo).
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Puente de la Reina à Estella – 19 km
Passage par les villages de mañeru (km 4), Cirauqui (km 7 – Altitude de 500 m puis descente à 300 m – Passage sur un pont romain et une route pavée romaine), Lorca (km 12 – Altitude de 500 m – De nombreux vergers) et Villatuerta (km 16 – passage de la rivière Iranzu sur un pont romain) avant d’atteindre l’ermitage San Miguel juste avant Estella. Peu après Cirauqui, on trouvera des ruines du XIIIème. Estella (« étoile » en français) a été fondée en 1090 pour l’accueil des pèlerins selon la volonté du roi Sancho Ramirez. On trouvera dans cette ville de nombreux monuments moyenâgeux, en particulier l’église San Miguel, l’église San Pedro de Lizarra et Santa Maria Del Puy. Le magnifique couvent gothique Santo Dominguo et l’énorme église San Pedro de la Rua.
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Estella à Los Arcos – 20 km
Pour rejoindre Los Arcos, il faut monter à 600 m puis descendre à 550 m à Azqueta (km 7 – Eglise San Pedro) puis remonter à Villamayor de Montjardin à 650 m (km 9 – Une belle Fontaine des Maures à double arche avec une colonne centrale ainsi que l’église San Andres) avant de redescendre à 450 m à Los Arcos. Peu après Estella, à Irache, on peut déguster le vin local (distribution au robinet à côté du robinet d’eau). Los Arcos est situé sur la rivière Odron, raison probable de la création de cette ville (sur les fondations d’une ancienne ville romaine) pour l’accueil des pèlerins. Le plus remarquable à Los Arcos est l’église Santa Maria près de la rivière Odron avec des styles très divers : du roman du XIIIème au baroque du XVII et XVIIIème. Elle est composée d’une seule nef avec de nombreuses chapelles latérales. Elle comprend également un cloître.
https://photos.app.goo.gl/XgGymDztM41XN28V9
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Los Arcos à Logroño – 27 km
Direction Sansol – Torres del Rio (km 7 à 500 m – rio Linares – Eglise baroque du XVIIème dédiée à San Zolio), Nuestra Sra del Poyo (km 11 – 600 m), Viana (km 18 – 500 m) avant d’atteindre Logroño à 400 m d’altitude sur l’Ebre. A Viana on quitte la Navarre pour la province (Comunidad) de la Rioja. L’édifice le plus connu à Logroño cette ville et aussi le plus ancien est l’église impériale Santa Maria Del Palacio où César Borgia est enterré. L’église a été construite par les chevaliers du Saint Sépulcre. L’église Santiago El Real est dédiée à Saint Jacques, le patron de la ville, représenté à la fois comme pèlerin et comme le « Tueur des Maures » (Matamoros). Le couvent de Saint François est également lié au chemin vers st Jacques de Compostelle. Plusieurs autres édifices méritent d’être cités dont la cathédrale Santa Maria la Redonda, l’église San Bartolomé et quelques palais (Espartero et Chapiteles),
https://photos.app.goo.gl/URe5WRqQZ1k7WNwU7
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Logroño à Najera – 26 km
Peu après le départ, sur la gauche le réservoir d’eau de Pantano de la Grajera puis peu après les ruines de l’hôpital des pèlerins de St Jean d’Acre, on atteint le village de Navarrete (km 12 à 550 m d’altitude ) puis celui de Ventosa (km 18 à 625 m d’altitude) Najera se situant à 500 m d’altitude. A Navarrete la très belle église de l’Ascension du XVIème avec un très grand retable sur le thème de l’Assomption. Peu après Ventosa, on découvre les ruines du couvent de Saint Antoine. Najera a été construit par les arabes puis repris par les rois de Navarre et Léon en 923. A Najera, on reste impressionné par la très belle église Santa Maria la Real (Photo ci-contre) qui comprend un cloitre gothique « Los Caballeros » ainsi qu’un panthéon royal des rois de Navarre.
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Najera à San Domingo de la Calzada – 21 km
En sortie de Najera, on aperçoit sur la gauche le pic de Najera (666 m) puis on se dirige vers Azofra (km 6 à 550 m – L’église Saint Pierre du XVIIème) et Cirueña (km 14 à 750 m) avant d’atteindre le point final de l’étape situé à 650 m d’altitude. Santo Domingo de la Calzada a été fondé par Dominique né à proximité du village au XIème. Il vécut longtemps comme ermite dans une forêt près de la rivière Oja qui traverse le village. Emu par le passage des pèlerins, il commence par leur construire un pont puis des hébergements, un hôpital, une route (Calzada) et enfin une église consacrée en 1106 avant de devenir une cathédrale à la fin du XIIème. Plusieurs miracles lui sont attribués dont la fameuse légende du coq qui chante après avoir été rôti. Le très beau Parador a été construit à l’emplacement de l’ancien hôpital. La cathédrale présente une très belle façade Renaissance (Photo ci-contre). A l’intérieur un très imposant retable
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San Domingo de la Calzada à Belorado -22 km
Un pic de 700 m sur la gauche en sortant de Najara et de nombreux villages sur le chemin : Grañon (km 6 à 750 m – Un beau retable dans l’église St Jean Baptiste du XVIème), Redecila Del Camino (km 10 à 750 m – Des fonds baptismaux du XIIIème dans l’église la Virgen de la Calle), Castildelgado (km 12 à 800 m), Viloria de Rioja (Lieu de naissance de San Domingo), Villamayor Del Rio (km 17 à 800 m) avant d’arriver à Belorado situé à 800 m d’altitude. De nombreuses montées et descentes sur le chemin. A Belorado, un beau retable (dédié à St Jacques représenté à la fois en pacifique pèlerin et en combattant – Matamoros) dans l’église Santa Maria. Dans le village, une jolie place ombragée près de l’église St Pierre.
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Belorado à San Juan Ortega – 24 km
Encore de nombreux villages sur le chemin : Tosantos ( km 5 – 850 m- Près de l’Ermita de la peña – Des habitats et églises troglodytes), Willambistia, Espinosa Del Camino (km 9 – 900 m), Villafrancas Montes de Oca (km 12 – 1 000 m – Les ruines de l’abside de San Felices), le pic de Valbuena (1 162 m), le monument à Los Caidos (suite à la guerre civile d’Espagne. A noter une stèle verticale en béton portant l’année « 1936 ») et l’Ermita de Valdefuentes (km 17 – 1 150 m) avant d’arriver à San Juan Ortega situé à une altitude de 1 000 m. Le saint San Juan de Ortega (né en 1180) qui a donné son nom au village a été un disciple de Domingo de la Calzada et une aide dans ses travaux de construction : hôpitaux, églises, routes et ponts (Logroño, Najera, Santo Domingo de la Calzada, Belorado et Ages). A noter un beau mausolée (Photo ci-contre) dédié à San Juan Ortega, quelques retables et des chapiteaux sculptés dans l’église du village.
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San Juan Ortega à Burgos – 23 km
Toujours de nombreux villages sur le chemin : Ages (km 4 – 1 000 m – Après l’Ermita de Ntra Sra Del Rebollo – Un pont construit par San Juan Ortega sur la rivière Vena), Altapuerca (km 6 – 950 m – Site archéologique, en partie néanderthalien, de Gran Dolina datant d’environ 800 000 ans), Pic Maltagrande (1082 m), Villalval, Orbaneja (km 14 – 950 m), Villafria (km 18 – 900 m – Banlieue de Burgos – Eglise ci-contre) avant d’atteindre Burgos situé à 900 m d’altitude.
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Burgos – Ville
C’est certainement la ville d’Espagne la plus associée à St Jacques. Autour du centre-ville de nombreuses constructions remarquables : le vieux château qui domine la ville. A côté de cet édifice, les arcs de San Esteban, San Martin et Fernan Gonzalez. A proximité de la cathédrale, les églises de San Nicolas (XVème) et San Esteban. Vers l’est d’autres églises : San Lesmes, San Gil et San Lorenzo. Plusieurs maisons remarquables : La Casa Del Gordon et la Casa de Angulo ainsi que des portes : San Juan, San Esteban (XVIIIème) et Santa Maria (XVème). Plusieurs couvents dont celui au sud de Santa Dorotea. Le palais de l’archevêque. Au sud-est de Burgos, le très beau monastère de la Cartuja de Miraflores construit à la demande d’Isabelle la catholique pour recueillir les tombes royales de ses parents. Autre monastère, celui de Las Huelgas en dehors de la vieille ville (direction de Castrojeriz) et tout près de ce monastère, l’hôpital royal devenu la faculté de droit de Burgos.
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Burgos – Cathédrale
La magnifique cathédrale Santa Maria est l’une des plus importantes d’Espagne. Sa construction a démarré en 1221 à la demande de Ferdinand III. Elle a été consacrée en 1260 et n’a été terminée qu’au XVIème. A l’extérieur, une très imposante façade, des tours en forme d’aiguilles dentelées. Beaucoup de trésors à l’intérieur : la chapelle El Condestable, la chaire dorée, la chapelle San Nicolas, la tombe du Cid dans le transept et la chapelle de Santiago. St Jacques est souvent doublement représenté, en plusieurs endroits, en pèlerin et en chevalier (combattant).
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Tampons Crédentiale : St Jean pied de Port, Puente la Reina, Estella, Pamplona, Navarette, Logrono, Najera, Burgos
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De Burgos à Ponferrada – Mai 2011
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Burgos, Hondanas, Castrojeriz, Fromista, Villalcazar de Sirga, Carrion de los Condes, Mansilla las Mulas, Leon (parador San Marcos), Valverde de la Virgen, Astorga (palais épiscopal, cathédrale), Ponferrada, Leon (cathédrale)
Pour voir les photos, cliquer sur les liens bleus ci-dessous. Pour un diaporama, cliquer sur la première photo puis les faire défiler.
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Burgos – La chartreuse de N.D. des Miraflores
Après les deux premières photos de Burgos (cathédrale – Photo ci-contre – et Plaza Mayor) la chartreuse (Cartuja) des Miraflores de style gothique que fit construire Isabelle la Catholique (XVème). La chartreuse (3 km à l’est de Burgos) abrite un imposant retable, tombeaux de Jean II de Castille et d’Isabelle du Portugal.
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Burgos à Hontanas – 34 km – Altitude entre 850 et 900 m
Au départ de Burgos, après 2 km, on laisse sur la gauche l’Hospital del Rey (ancien hôpital pour pèlerins) maintenant la faculté de droit. Ce bâtiment se trouve près du monastère de Las Huelgas Reales. Sur le chemin des cigognes, des champs de blé à perte de vue et de très nombreux pèlerins. A Hontanas, en l’absence de logements on a recours à des matelas mousse posés sur des palettes.
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Hontanas à Castrojeriz – 10 km – Altitude entre 850 et 900 m
Sur le chemin, passage près du couvent en ruine du monastère de San Anton (Voir ci-dessus) et sous une double arche gothique. Symbole des antonins « le feu » mais également la croix en T. A Castrojeriz, la ville se déroule tout en longueur autour de la forteresse (Photo ci-contre). Egalement à voir dans le village, la collégiale de la vierge de Manzano (IXème) et l’église San Juan (du XIII au XVème).
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Castrojeriz à Fromista – 25 km – Plateau à 800 m
Au départ de Castrojeriz, traversée d’un pont médiéval, passage devant l’ermitage San Nicolas de Puente Fitero et traversée de la rivière Puiserga à Itero de la Vega. Sur la place centrale de Boadillo del camino un « rollo » (Pilori du XVème) près duquel se rendait la justice. Suivi du canal de Castille, utilisé principalement au XVIIIème pour le transport et maintenant pour l’irrigation. Traversée de l’écluse à plusieurs étages avant d’arriver à Fromista avec vue sur la très belle église San Martin du XIème (Photo ci-contre). Egalement dans le village, les églises San Pedro du XVème et Santa Maria del Castillo du XIVème.
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Fromista à Carrion de los Condes – 22 km – Légère montée de 800 à 900 m
Après la petite chapelle de Poblacion de Campos, passage par le village de Revenga de Campos puis toujours en suivant le canal par Villovieco, Villarmentero et par Villalcazar de Sirga où l’on peut voir la très belle église de Santa Maria la Blanca. Hébergement au monastère Santa Clara (XIIIème). Egalement à voir à Carrion de los Condes, l’église romane Santa Maria del Camino (XIIIème), l’hôtel de ville et la Plazza Mayor où les anciens jouent aux dominos.
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Carrion de los Condes à Sahagun – 38 km – Altitude entre 850 et 900 m
Sortie de Carrion de los Condes par le monastère bénédictin de San Zoilo (actuellement un hôtel). En chemin, les villages de Calzadilla de la Cueza, Terradillos de los Templarios (entrée dans la province de Léon), Moratinos, San Nicolas del Real camino et l’ermitage Virgen del Puente. A Sahagun, la plaza mayor, l’arc San Benito (ce qui reste du puissant monastère de l’ordre de Cluny) ainsi que les églises San Tirso (XIIème) et San Lorenzo (XIIIème).
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Sahagun à Mansilla de las Mulas – 38 km – Plateau à 800 m
De Sahagun à Mansilla le chemin est rectiligne. Pont sur la Cea juste après Sahagun. Traversée de vieux villages avec des murs en torchis (pisé – Adobe en espagnol). En chemin, la lagune del Hito, le village el Burgo Ranero, des champs peints par Monet près de Villamarco et les caves typiques de la région de Reliegos. Arrivée dans le beau village de Mansilla de las Mulas entouré d’une muraille comportant de nombreuses portes et cinq tours de guet. De nombreuses maisons en encorbellement (Photo ci-contre).
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Mansilla delas Mulas à Léon – 20 km – Plateau à 900 m
Traversée d’une multitude de petits villages. A Léon, on peut voir le très beau Parador San Marcos (Photo ci-contre) ainsi que la très belle cathédrale gothique Santa Maria (XIIIème) et la basilique romane San Isidoro (XIème). Près de la place Mayor, le palais construit sur les plans de Gaudi, la casa de Los Botines, près duquel se tenait un rassemblement des indignados (tentes et parasols). Le parador San Marcos est un ancien monastère (XVI au XVIII ème – Photo ci-contre) qui a servi autrefois d’hôpital pour les pèlerins. La façade est de style plateresque et le cloître renaissance.
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Léon à Villadangos del Pàramo – 20 km – Plateau à 900 m
Départ de Léon en passant devant le parador San Marcos et en traversant la rivière Bernesga. A Valverde de la Virgen, l’église moderne (construction 1961) avec murs en schiste et ses 13 statues (12 apôtres et la Vierge) de bronze de 6m de hauteur. Dans le village Villadangos del Pàramo l’église Santiago Matamoros et son restaurant souterrain comportant de nombreuses niches et galeries.
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Villadangos del Pàramo à Astorga – 31 km – – Altitude entre 800 et 900 m
Après Villadangos, on rejoint le village d’Orbigo avec son « Hospital », son très long pont (médiéval sur la rivière Orbigo) et son auberge pour pèlerins (cour intérieure avec arcades en bois). En chemin, les villages de Villares de Orbigo (auberge – pèlerins et croix en creux), San Justo de la Vega. Arrivée à Astorga en passant devant le palais épiscopal dessiné par Gaudi (Photo ci-dessous) et la très majestueuse cathédrale gothique (Photo ci-contre) construite à partir de 1471 (très beaux retable du XVIème et vitraux). A la croisée de plusieurs chemins de Compostelle, Astorga a comporté jusqu’à vingt hôpitaux pour pèlerins. Egalement, la place centrale très animée avec son bel hôtel de ville (ayuntamiento) comportant une façade du XVIIème et un carillon du XVIIIème (avec des automates).
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Astorga à Rabanal del camino – 20 km – Montée de 850 m à 1150 m
Quelques km après Astorga, le village de Santa Catalina de Somoza, un des nombreux points de repos pour pèlerins. Les cigognes font les labours quand elles ne sont pas perchées sur les clochers des églises. Dans les petits villages du « Camino », la ressource principale est l’accueil des pèlerins. Arrivée dans le hameau de Rabanal comprenant essentiellement une maison rurale, un restaurant (chez Gaspard), un accueil pour les moines (ermitage de San José du XVIIIème) et une église médiévale, Santa Maria (XII – XIIIème).
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Rabanal del camino à Ponferrada – 32 km – Montée de 1150 à 1500 m puis descente jusqu’à 540m.
Traversée par les Montes de Léon où vivent des loups. La première Partie de l’étape consiste en une montée jusqu’à la Cruz de Ferro (une croix en fer montée sur un grand mât en bois) à 1507 m d’altitude et près de laquelle chaque pèlerin doit déposer une pierre. Passage par le hameau de Manjarin situé à 1515m après lequel une longue descente s’amorce en traversant les villages del Acebo, Riego de Ambros, Molinaseca (nombreuses maisons à encorbellement) avant d’arriver à Ponferrada (540 m). La ville riche en minerai de fer a renforcé, dans le passé, le pont d’origine en bois par des structures métalliques donnant le nom à la ville (Pons Ferrata). Dans la ville, l’imposant Castillo de los Templarios (XII – XIVème – Photo ci-contre), la place centrale avec arcades et son Ayuntamiento (hôtel de ville), un édifice baroque du XVIIIème.
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Retour à Léon pour un transport vers la France.
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Tampons Crédentiale : Burgos, Montanas, Castrojeriz, Fromista, Villovieco, Villalcazar, Carrion de los Condes, Saragun, Astorga, Leon
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De Ponferrada à Santiago – Septembre 2012
Ponferrada
Capitale de la région Bierzo, 60 000 habitants, Ponferrada trouve son origine au XIème siècle lorsque le pont stratégique en bois sur le ravin, creusé par la rivière Sil, est remplacé par un pont en acier (fer abondant dans la région) et reçoit le nom de « Pons Ferrata ». Le monument le plus spectaculaire de la ville est le magnifique château des Templiers (XII au XIVème – Photo ci-contre), très bien conservé, témoignant de la présence de moines guerriers, protecteurs des pèlerins. Tout proche du château, l’église baroque de San Andres (XVIème) et la basilique de N Señora de la Encina (XVI à XVIIème) patronne du Bierzo. La Torre del Reloj (Tour de l’horloge – XVIème) est située sur l’une des portes de l’ancienne muraille médiévale donnant accès à la place del Ayuntamiento (Hôtel de ville – Edifice baroque du XVIIIème).
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Ponferrada à Villafranca del Bierzo – 23 km
Villages traversés : Après Ponferrada situé à 550 m, Columbrianos (Ermitage de San Esteban), Fuentes Nuevas (km 7, 525 m), Camponaraya (km 10, 500 m), Cacabelos (km 16, 500 m) avant d’arriver à Villafranca Del Bierzo situé à une altitude de 550 m. Cacabelos a été reconstruit au début du XIIème à la demande de l’évêque de Santiago suite à sa destruction par un tremblement de terre. Dans la ville, l’ermitage San Roque (XVIIème), l’église Santa Maria (XVIème) avec une statue en pierre de la vierge du XIIIème et le sanctuaire de la Virgen de la Angustias. Villafranca del Bierzo capitale culturelle du Bierzo, a été au XVIème le siège de l’ordre de Cluny. Dans le village, l’église romane de Santiago (XIIème – Porte du Pardon par où les pèlerins devaient passer). Autres édifices importants : le château des marquis de Villafranca (XVIème), l’église gothique de San Francisco (XIIIème) et la collégiale de Santa Maria (XVIème).
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Villafranca del Bierzo à O Cebreiro – 28 km
Villages traversés : Pereje (km 4), Trabadelo (km 9, 600 m), Ambasmestas (km 15, 650 m – Près du pic Ameiras – 897 m – Les restes d’une route romaine ainsi qu’un pont romain à trois arches), Vega del Velcare, las Herrerias (km 21, 700 m – Présence, Autrefois, de nombreuses forges d’où le nom du village), la Faba (km 24, 1 000 m) avant d’arriver au village historique de O Cebreiro situé à 1 400 m d’altitude (souvent enneigé) entouré de mystères et de légendes, lieu emblématique du Camino Francès. Dans le village, une belle église préromane (IXème) Santa Maria la Real avec une sculpture en pierre de la vierge (XIIème). Dans le village, excellente conservation de « pallozas », maisons de pierre recouvertes de paille (Photo ci-contre), indiquant que le lieu a été habité dans le passé par des celtes.
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O Cebreiro à Triacastela – 23 km
Villages traversés : Liñares (km 4, 1 275 m), Hospital la Condesa (km 6 – au IXème, un des premiers hôpitaux pour pèlerins), Padornelo (km 8, 1 325 m – Eglise et fontaine), Biduedo (km 14, 1 200 m) avant d’arriver à Triacastella situé à 700 m d’altitude. Le nom de Triacastela pourrait provenir de l’existence de trois châteaux bien qu’il n’en reste aucun vestige contrairement à la prison pour pèlerins. Deux édifices à noter : l’église Santiago romane (remaniée au XVIIIème) et la maison des pèlerins du XVème.
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Triacastela à Sarria – 21 km
Deux chemins possibles pour cette étape dont un court de 17 km passant par le col de Montlan (900 m) et un plus long de 21 km passant par Lastres, le monastère de Samos (km 9 – 600 m) et plusieurs hameaux, les deux menant à Sarria situé à 450 m. Le monastère de Samos de San Julian (Photo ci-contre) est l’un des plus importants d’Espagne. Fondé au VIème siècle, il accueille des moines depuis 15 ans sans interruption. La majeure partie des dépendances datent du XVII et XVIIIème, en particulier, la majestueuse église et les deux cloîtres conséquence d’un incendie qui détruisit l’ensemble du monastère au XVIème siècle. A Sarria, c’est surtout le couvent de la Magdalena et son église qui retiennent l’attention.
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Sarria à Portomarin – 21 km
Villages traversés : Barbadelo (km 4 – 600 m – Eglise Santiago du XIIème qui dépendait autrefois du monastère de Samos), Mouzos (km 6 – 650 m) et Lavandeira (km 10 – 625 m), Mogarde, Ferreiros (village avec une tradition de ferronnerie), avant de remonter à 675 m pour redescendre à Portomarin situé à 400 m d’altitude. La cité ancienne de Portomarin disparut en 1963 sous les eaux du barrage (Embalse) de Belesar pour la construction d’une centrale hydraulique. Lors des années 70, les édifices présentant le plus grand intérêt furent démontés et déplacés vers la nouvelle ville haute dont l’église San Nicolas du XIIème construite par la compagnie Saint Jean de Jérusalem, un portique roman du XIIème de l’église San Pedro et le Pazo (Terme galicien pour manoir) de Berbetoros du XVIIème.
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Portomarin à Palas Del Rei – 24 km
Villages traversés : Gonzar (km 7 – 600 m), Ventas de Naron (km 13 – 700 m), Eirexe (km 16 – 650 m) avant de descendre à 600 m pour remonter à Palas de Rei situé à 650 m. D’origine préromane, Palas de Rei a été un centre important pour les activités associées aux pèlerinages au cours du moyen-âge. A noter, l’église San Tirso comportant une façade romane du XIIème et des vitraux modernes particulièrement réussis. Le nom de « Palais Royal » viendrait du roi wisigoth Witiza qui choisit Palas de Rei comme lieu de résidence. En Galice, on rencontre de nombreux greniers à grains en granit appelés « horreos » (Photo ci-dessous). Ils sont de forme rectangulaire et soutenus par des piliers en granit sur lesquels sont posés une pierre plane en granit pour interdire l’accès aux rongeurs. La plupart sont authentiques et certains des œuvres d’art.
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Palas Del Rei à Ribadiso de Riba – 25 km
Villages traversés : San Xulian (km 4 – 500 m), Leboreiro (km 9 – 475 m – Eglise romane Santa Maria du XIII), Melide (km 15 – 450 m – 8 000 hab) avant d’arriver à Ribadiso de Riba et Ribadiso de Baixo situés à 325 m d’altitude. A Melide, convergent le chemin « Primitivo » venant d’Oviedo et le chemin « Francès » venant de Léon et Burgos. Dans l’église San Pedro on trouve des peintures médiévales de Santiago dans son attitude de combattant. Une autre église romane (Santa Maria) du XIIème avec des peintures murales du XVème. Plusieurs hôpitaux pour pèlerins furent construits sur le territoire de Ribadiso, le plus important était celui de « San Anton da Ponte de Ribadiso » construit par la communauté des Antonins près d’un beau pont médiéval à une seule arche.
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Ribadiso de Riba à Arco O Pino – km
Villages traversés : Arzua (km 3 – 400 m – 6 000 hab – Pont romain), Calzada (km 9 – 400 m), Ferreiros, Salceda (km 14 – 350 m), San Irene (km 17 – 400 m) avant d’arriver à Arca O Pino situé à 300 m d’altitude. A Arzua, convergent le chemin « Del Norte » et le chemin « Francès ». Dans le centre ancien, le couvent de la Magdalena (XIVème), un ancien hôpital pour pèlerins (hameau de Barrosas, maintenant en ruines). Près d’Arzua, la fontaine des français. Sur le chemin, fréquents sont les noms de Calzada et Calle « signifiant chemin » menant à Santiago. De même, le nom de Ferreiros proviendrait de l’activité artisanale relative au travail du fer : clous, rivets, fers pour chevaux, charrettes, outils de ferme et armes.
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Arco O Pino à Santiago – 19 km
Villages traversés : San Anton (Nom faisant référence à l’ordre des Antonins), Cimadevila (à peu de distance de l’aéroport de Santiago – Lacavolla), Vilamaior (km 9 – 350 m) et San Marcos (km 13 – 400 m) avant de redescendre sur Santiago de Compostela situé à 250 m d’altitude. Avant d’arriver à San Marcos, les studios des télévisions galicienne et espagnole et après ce village, le Monte del Gozo (« le Mont joie ») avec une stèle commémorative d’assez grande dimension marquant la visite du pape Jean Paul II. Tout près, l’ancienne chapelle San Marcos. Le nom de « Monte Gozo » proviendrait de la joie éprouvée par les pèlerins quand ils voyaient pour la première fois les tours de la cathédrale. Entre San Marcos et Santiago, la chapelle et l’hôpital pour lépreux de San Lazaro fondés au XIIème.
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Santiago – La ville
Capitale politique et administrative de la Galice, la ville est née et s’est développée autour de la tombe de St Jacques. C’est l’une des trois villes saintes de la chrétienté comme Jérusalem et Rome. A St Jacques de Compostelle de nombreux édifices remarquables. La place centrale, Praza do Obradorio (Rendez-vous des pèlerins), est entourée par la cathédrale St Jacques (près de l’Arc du palais), l’hostal dos Reis Catholicos (devenu Parador), la Casa Consistorial (tous les soirs, un groupe musical donne, sous ses arches, un concert folklorique) et le collège Fonseca. Derrière le Parador, la faculté de Médecine et plus loin le couvent San Francisco (très belle façade). Derrière la Casa Consistorial, l’église San Fructuoso. L’Arc du palais donne sur le magnifique monastère San Martino Pinario. Derrière la cathédrale, la Praza des Praterias et la Plaza de Quintana de Mortos ainsi que le monastère de San Pio de Antealtares, la Casa do Dean et la Casa da Balconada. On ne peut citer les nombreuses places, couvents, casas, églises présentant un intérêt architectural et historique.
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Santiago – La cathédrale
Impressionnante par sa taille, sa construction date du XIème siècle. L’apôtre y est enterré, là où un berger découvrit sa tombe en 813. On y accède depuis la place Del Obradorio par le portique de la gloire (XIIème) décoré par un ensemble de 200 statues polychromes (style roman espagnol) d’une très grande beauté. Une sculpture géante du saint entouré de quatre disciples est représentée sur le tympan. Plusieurs rituels sont associés à ce lieu mais le plus important est celui consistant à toucher le bras de la sculpture représentant le saint dans la partie supérieure de l’autel. Dans la crypte (une nécropole aurait existé à cet endroit au Ier siècle) située en dessous de la cathédrale se trouvent les ossements du saint et de ses disciples. Tous les dimanches (et célébrations particulières) se célèbre le rituel du Botafumeiro (un encensoir géant – actionné par huit religieux « Tiraboleiros » dans un mouvement pendulaire de grande amplitude dans la direction de la nef principale). Les salles du trésor recèlent de nombreuses reliques et richesses culturelles dont le Calixtine Codex (manuscrit du XIIème)
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Santiago – Le parador
L’Hostal de Los Reyes Catolicos du XVème est un ancien hôpital construit à la demande des rois catholiques. Devenu un parador, particulièrement luxueux, des pèlerins venant de très loin économisent pour y séjourner au moins une nuit. Conservant la tradition de cet ancien hôpital, tous les soirs le parador accueille une dizaine de pèlerins pour leur servir gratuitement un repas dans une salle de restaurant destinée à cet effet. Le parador présente un grand ensemble construit dans un arrangement ayant la forme d’un carré lui-même divisé en quatre sections de surface carrée entourées d’arches entourant un jardin et une fontaine. A leur arrivée à St Jacques de Compostelle, les pèlerins vont chercher, au bureau des pèlerins, la Compostela, sorte de certificat attestant (Tampons sur la credential) qu’ils ont bien effectué une partie du chemin.
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Tampons Crédentiale : Fuente Nuevas, O Cebreiro, Portomarin