La Via Francigena en France
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La Via Francigena démarre en Angleterre à Canterbury, traverse la France de Calais à Pontarlier en passant par Arras, Reims, Langres, Besançon puis la Suisse, à Lausanne, en longeant le lac Léman d’ouest en est et rejoignant l’Italie par le col du St Bernard (2 500 m).
En 58 av J.-C., César ouvre une route de Rome reliant le nord de l’Europe à Rome, qui devient rapidement l’épine dorsale du système routier de l’Europe occidentale. À la suite de la domination arabe de Jérusalem en 640, Rome devient la principale destination des pèlerinages chrétiens, jusqu’au début du culte de Saint Jacques, à Compostelle, au 10 ème siècle. L’itinéraire atteint son apogée à partir de 1300, avec la proclamation des “années saintes”. En effet, le pape accordait alors l’indulgence plénière aux pécheurs qui entreprenaient le pèlerinage vers Rome. Le flux atteignit souvent des dizaines de milliers d’usagers chaque année. La Via Francigena était l’axe de communication principal entre le Nord et le Sud de l’Europe, le long duquel transitaient marchands, soldats et pèlerins.
Un des itinéraires est matérialisé par le tracé du voyage entrepris en 990 par Sigéric, archevêque de Canterbury (primat de l’Eglise d’Angleterre), qui se rendit à Rome afin d’y rencontrer le pape et recevoir le pallium (ornement liturgique consistant en une bande d’étoffe portée sur la chasuble) des mains du pape Jean XV. Sigéric décrit précisément les 79 étapes de son itinéraire dans un document qui est conservé à la bibliothèque de Londres.
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Pour voir les photos, cliquer sur les liens bleus ci-dessous. Pour un diaporama, cliquer sur la première photo puis faire défiler les suivantes.
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Section de Reims à Langres – Juin 2023
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Reims, malgré ses 200 000 hab., n’est que la sous-préfecture de la Marne : volonté, sous la révolution française, d’effacer l’importance historique de Reims (ville des sacres). La ville possède un grand nombre de monuments historiques dont de nombreux hôtels particuliers. Son patrimoine religieux est également très riche : la cathédrale Notre Dame (édifiée au 13ème – Photo ci-contre) qui a été le lieu de sacre de la plupart des rois de France ; le Palais du Tau, ancien palais de l’archevêque de Reims ; la basilique Saint Rémi reconstruite à partir de 1007 et près de cette basilique l’ancienne abbaye royale Saint Rémi où était conservée la Sainte Ampoule (Fiole contenant l’huile sacrée qui aurait servi lors du baptême de Clovis) du sacre des rois de France..
Reims à Jâlons (Condé / Marne) – 30.5 km
A Sillery (10 km à l’est de Reims) une nécropole militaire (une des 18 françaises). Le chemin se déroule au travers des vignes champenoises en limite de la montagne de Reims. A Verzenay, on peut voir un ancien moulin à vent, un four à chaux ainsi qu’un phare (Photo ci-contre) perdu au milieu des vignes (reconverti en bar « La mer à boire »). Le chemin passe ensuite à Verzy tout près de la forêt des Faux (hêtres tortillards – Principale réserve mondiale). Une croix sculptée à Ambonnay. L’église, les halles en bois et le viaduc (la « tour » servant à l’alimentation en eau du canal de l’Aisne à la Marne) de Condé sur Marne. L’église St Ephrem avec un porche à colonne à Jalons.
Jâlons à Châlons en Champagne – 22 km
Le chemin suit en grande partie le canal latéral à la Marne. On arrive à Châlons en Champagne (autrefois sur Marne – 60 000 hab. – Préfecture de la Marne) par la porte Saint Antoine (maintenant détruite) située près du pont des Mariniers. Par la suite on accède à la célèbre Collégiale de Notre Dame en Vaux du 11 et 12ème commencée en roman et terminée en gothique. La cathédrale St Etienne, près du canal St Martin, présente également des parties romanes du 12ème et gothiques. L’église Saint Alpin reconstruite au 12ème se situe près de l’hôtel de ville. Une synagogue du 19ème . La porte Sainte croix construite pour l’arrivée de Marie Antoinette en France. Le Cirque héberge le Centre National des Arts du Cirque (un des cinq édifices subsistant en France). Beaucoup de maisons à pans de bois dont la plus représentative héberge l’office du tourisme. Les jardins du Jard (Grand, Petit et Anglais) sont classés. Le château du Marché (Photo ci-contre) situé sur le petit Jard est construit sur un pont du 17ème enjambant la rivière Nau.
Châlons en Champagne – Illuminations nocturnes -Tous les soirs, dès la tombée de la nuit, on peut apercevoir des illuminations sur les parois des édifices emblématiques de Châlons : le pont des Mariniers, la collégiale de Notre Dame en Vaux (Photo ci-dessous), le château du Marché (Photo ci-contre) et le Cirque.
Châlons en Champagne à La Chaussée sur Marne – 26 km
Le chemin passe au travers des champs, en bordure d’étangs et du canal latéral à la Marne (près de la rivière Moivre). Villages rencontrés : St Germain la Ville, Vésigneul sur Marne et Pogny avant l’arrivée à Mutigny puis la Chaussée sur Marne.
https://photos.app.goo.gl/EbbVhM4pAEUruGzf7
Le canal latéral à la Marne, d’une longueur de 67 km, comprenant quinze écluses au gabarit Freycinet (39 m par 5.10 m) a été construit au début du 19ème siècle.
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La Chaussée sur Marne à Vitry le François – 24 km
A la Chaussée sur Marne, on quitte la Marne et son canal latéral pour suivre la rivière Fion. Le village de St Amand sur Fion (A la révolution française, Montfion) conserve de nombreuses maisons typiques de la région bâties en poutres et torchis. L’église St Amand, construite au 12ème, comporte un porche galerie qui ressemble à une allée de cloître. Sur des bases romanes, des ajouts gothiques apportent un abondant éclairage. St Amand a fait partie des plus beaux villages de France. Vitry le François a été créée en 1545 à la demande de François Ier (Vitry en Perthois). Peu de monuments ont survécu aux bombardements de 1940-1944. La collégiale ND de l’Assomption (Photo ci-dessous) est de style Renaissance. La porte du Pont (Photo ci-contre) a été construite en 1746. L’hôtel de Ville est l’ancien bâtiment des Récollets.
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Vitry le François à Châtillon sur Broué – 19 km
Deux solutions pour rejoindre St Rémy en Bouzemont : le GR 145 passant par Glannes, Courdemanges et Blaise sous Arzillières ou Frignicourt, Bignicourt, Norrois et Cloyes sur Marne (sections urbanisées ou à l’écart de la D13 – Plus court). Sur le chemin de nombreuses églises et des maisons à pans de bois. Après St Rémy Bzt, le chemin se dirige vers le lac du Der, un lac artificiel conçu pour protéger Paris des inondations et réguler le débit de la Marne. Avec ses 48 km2 c’est le lac artificiel le plus grand de France en superficie. Châtillon sur Broué est dans le département de la Marne mais en bordure de l’Aube. Dans le village une très belle église à pans de bois avec un clocher à doubles pans.
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Châtillon sur Broué à Montmorency Beaufort – 20 km
Une courte étape. A Bailly le Franc une très belle église à pans de bois (Exaltation de la Ste Croix – Photo ci-contre) avec des vitraux du 16ème. La commune est située dans le département de l’Aube. Une église (St Georges du début du 12ème) relativement imposante à Chavanges ainsi que des halles en bois. A Montmorency Beaufort, de nombreuses maisons à pans de bois tandis que l’église de l’Assomption est classée.
https://photos.app.goo.gl/9f4Kdv2X71cDZu6c7
Situées dans le bocage champenois et à proximité des grands lacs de Champagne, les églises à pans de bois sont parfaitement adaptées au terroir argileux sur lequel elles sont bâties. Une douzaine d’édifices religieux construits entre le 15 et le 18ème sont répertoriés, la plupart se localisant dans le département de l’Aube.
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Montmorency Beaufort à Brienne le Château – 27 km – Asc Tot 500 m
A Rosnay l’Hôpital une église classée (Assomption de la Vierge) construite sur une crypte. A Chalette sur Voire et Précy St Martin d’autres églises à pans de bois. Une originalité pour celle de Précy, le clocher est multi étagé. Brienne le Château est en limite sud du département de l’Aube. Le château de Brienne (Photo ci-contre) ou des Loménie, construit au sommet d’un tertre, est une demeure de la fin 18ème (Ne se visite pas : hôpital psychiatrique). La ville est sous le signe de Napoléon Bonaparte qui y a fait ses études militaires de 1779 à 1784. Il décide de revoir la ville de son enfance en 1805 lors de son épopée vers Milan puis mène en 1814 la bataille de Brienne contre l’armée de Blücher. On peut voir une statue de Napoléon en Bronze devant l’hôtel de ville ainsi que le musée Napoléon. A noter également, l’église St Pierre et Paul et de belles halles en bois.
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Brienne le Château à Jaucourt (Dolancourt) – 25 km
On quitte Brienne le Château en passant devant le musée Napoléon puis devant l’église St Pierre des liens à Brienne la Vieille. Par la suite, on entre dans la partie est de la forêt d’Orient. A Dienville, du pont enjambant l’Aube, on aperçoit l’église St Quentin et plus loin les halles en pierre. Le cimetière de Dienville est classé aux monuments historiques (une chapelle et une tombe avec un drapé). A Unienville, l’église St Symphorien en forme de croix avec une tour sur le côté. Par la suite, plutôt que de prendre le chemin passant par Amance et Vauchonvilliers on peut se diriger vers Jessains (plus court) pour rejoindre Dolancourt. Cette commune est connue pour son parc d’attractions (Nigoland). Sur cette commune le moulin du Landion et un vieux lavoir. A Jaucourt, une église du 12ème (de beaux vitraux) un château médiéval en ruines, un autre château plus récent (Photo ci-contre), la chapelle castrale (employée comme grange). Un très bon accueil et un très agréable hébergement à la maison d’hôtes « Parenthèse champenoise ».
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Jaucourt à Clairvaux – 25 km – Asc Tot 350 m
On quitte Jaucourt en prenant la D46 (peu encombrée) pour rejoindre Bar sur Aube et ses habitants les Baralbins. Dans cette commune, l’ancien couvent des Ursulines est devenu l’hôtel de ville. A voir également, de belles maisons à pans de bois, les maisons sur l’Aube, les halles, l’église St Pierre (Photo ci-contre) du 12ème avec son halloy, une galerie en bois qui servait aux marchands au temps des foires, l’église St Maclou du 12 et 14ème en cours de restauration. On poursuit le chemin au milieu des champs et des vignes (champenoises) jusqu’à Baroville (une église du 13ème et un lavoir) avant d’atteindre Clairvaux une commune hébergeant une abbaye – prison. Lors de notre passage, les quatre derniers détenus avaient été transférés dans une autre prison. Clairvaux est essentiellement connu pour l’abbaye fondée par Bernard de Clairvaux en 1115 et transformée en institut pénitentiaire en 1804. Le bâtiment des convers a fait l’objet d’une récente restauration (très belle salle voutée pour réception et concert) tandis que d’autres bâtiments font l’objet d’études en vue de leur restauration. Parmi les autres bâtiments citons, l’hostellerie des Dames, la chapelle de la prison des enfants, le grand cloître, la détention des hommes et la grange des convers.
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Clairvaux à Chateauvillain – 27 km – Asc Tot 500 m
A Cirfontaines en Azois (église et lavoir) on quitte le département de l’Aube pour entrer en Haute Marne. A Aizinville, l’église et une maison fortifiée. A Orges, l’église St Didier et le moulin de la Fleuristerie : Ancien moulin à farine (14ème), transformé en 1903 en manufacture de pistils, pétales, feuilles et fruits artificiels pour la fabrication de fleurs en soie destinés à la haute couture et la décoration (inscrit aux monuments historiques en 2012). On traverse la rivière Dhuy en quittant Orges. Chateauvillain, ville fortifiée au 12 et 14ème possède encore une vingtaine de tours dont la plus haute atteignait 45 m (murs de 5 m d’épaisseur). La porte Madame est l’une des trois portes de la ville restée en l’état. Elle donne accès au Parc aux Daims. Un petit musée installé dans la tour de l’Auditoire permet de voir des œuvres d’art ainsi qu’une maquette de la ville médiévale. Autres spécificités, le lavoir à parquets flottants, les halles en forme semi-circulaire, un pigeonnier de 12 m de diamètre (3000 boulins) et la maison de Simone de Beauvoir.
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Chateauvillain à Mormant – 24 km – Asc Tot 350 m
Traversant la forêt domaniale d’Arc en Barrois on atteint Richebourg puis Mormant où l’on peut voir une ancienne abbaye (Photo ci-contre). L’abbaye probablement du 12ème avait une vocation hospitalière servant de relais aux voyageurs. Dès l’époque gallo-romaine, elle est située sur la voie romaine Milan – Lyon – Reims – Boulogne sur mer (Via Agrippa) plus tard cette voie deviendra la Via Francigena pour le pèlerinage du sud de l’Angleterre vers Rome.
https://photos.app.goo.gl/YUhrAYxcz3tGXbVS7
Le fromage de Langres à base de lait de vache, à pâte molle et croûte lavée se décline en trois formats selon un affinage de 15, 18 ou 21 jours. Bénéficiant d’une AOC (1991) et d’une AOP (2009), 600 tonnes sont produites chaque année sur le plateau de Langres.
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Mormant à Langres – 28 km – Asc Tot 450 m
Pour rejoindre Langres, on peut suivre la voie romaine menant à Marac (un beau pigeonnier et un lavoir restaurés) plutôt que de passer par Leffonds ou Faverolles (10 km de plus). Ces deux chemins se rejoignent à St Martin de Langres. A St Ciergues, on peut visiter l’église avec des vitraux modernes. Très beau panorama sur le lac de la Mouche. Après Brévoines, une très belle vue sur les fortifications de Langres. Langres est situé à une altitude de 460 m sur une table calcaire avec deux escarpements de 50 m. Les fortifications de 3.6 km de long comportant sept tours (Navarre, Petit Sault, St Jean) fortifiées et six portes (Henri IV, des Moulins) ont été construites sur 2000 ans. La cathédrale St Mammès est à mi-chemin entre les arts roman et gothique. On peut également voir à Langres l’église St Didier (12ème – Musée d’art et d’histoire), la chapelle du couvent des Ursulines, la chapelle des oratoriens (maintenant un théâtre), la maison natale du philosophe Denis Diderot, l’hôpital de la Charité (maintenant centre hospitalier) et plusieurs maisons avec des façades Renaissance.
https://photos.app.goo.gl/95Bsgyu97aRsBmq39
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Cette section de la Francigena entre Reims et Langres représente une distance d’environ 300 km.
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Section de Langres à Métabief – Septembre 2023
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Culmont (Haute-Marne) à Leffond (Haute Saône) – 24 km – Ascension totale : 450 m
Culmont avec les villages de Torcenay et Chalindrey est situé, à une dizaine de km, à l’est de Langres. Première photo : un pont de fortune en forêt. A Grandchamp, un étang, un pont sur la Resaigne, un clocheton, l’église du village et un puits fleuri. A Coublanc, une porte de 1563, une habitation avec une tour ronde moyenâgeuse, un manoir, une tour carrée et l’église entourée de son cimetière. Dernières photos à Leffond. Le nom viendrait de « Les Fonds » c.à.d., « les Sources », d’où de nombreuses fontaines dont celle de St Jean (Photo ci-contre) située près de l’église St Jean Baptiste. Le pont de Leffond sur la rivière Salon. Hébergement, à un très bon prix, dans le gîte communal récemment refait. Un excellent accueil et un très bon repas préparé par Mr Gautheron.
Le pays de Langres se situe à la rencontre de trois régions : la Bourgogne, la Champagne et la Franche-Comté et à la limite de partage des eaux entre la Méditerranée, la Manche et la Mer du Nord. L’aube, la Marne et la Meuse y prennent leur source.
https://photos.app.goo.gl/SvcAXfABzYsfrfxF8
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Leffond à Champlitte (Haute Saône) – 10 km
Une très courte étape pour permettre la visite de Champlitte, en particulier, les bâtiments anciens, son château (Photo ci-contre) des 16 et 18ème et ses deux musées dont le musée des Arts et Traditions. En chemin, une maison avec moulin et tour, un calvaire puis un lavoir, un pont sur le Salon et une église à Montarlot Lès Champlitte. A Champlitte, l’église St Christophe du 19ème avec son beffroi du 15ème, les croix alignées du cimetière, la grotte et une aile du château, plusieurs tours médiévales (Annonciades, Charles-Quint), un chemin de ronde, l’hôtel Grillot, la maison Espagnole (Renaissance – 1573) avec à proximité une fontaine sur la place des Halles, une ancienne habitation médiévale, l’allée du château et une fresque de Frida Khalo. L’hébergement à l’hôtel du Donjon est parfaitement adapté pour les pèlerins (très bon prix). Très bon accueil de sa propriétaire.
https://photos.app.goo.gl/fKpfTQbgy2KmLodz6
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Champlitte – Le musée des Arts et Traditions.
Début septembre, se tenait une exposition temporaire sur la ville jumelée, Martinez de la Torre (Veracruz au Mexique). Ce jumelage fait suite à l’exil des Chanitois (habitants de Champlitte) dans cette région, il y a deux siècles. Un autre musée à Champlitte héberge des équipements anciens sur les Arts Techniques.
https://photos.app.goo.gl/fxXXrHFfUsFUk9QZ8
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Champlitte à Dampierre sur Salon (Haute Saône) – 21 km
Dans les villages traversés, Champlitte la Ville, Margilley, Framont, Montot d’anciennes demeures, des lavoirs et des églises dont certaines avec un clocher comtois (tuiles de couleurs, vernies avec assemblage géométrique). Après la croix de Montot, arrivée à Dampierre en traversant le Salon. A Dampierre, l’église avec sa tour, la maison Couyba (Dampierrois, ministre sous la 3ème République, maire, professeur, poète et chansonnier), la mairie lavoir du 19ème (Photo ci-contre) et une surprenante gigantesque construction de verre pour une ville de moins de 2 000 habitants. Hébergement au Bon Vivant où un très bon accueil nous a été réservé. Hébergement adapté à toutes les bourses (dortoir à chambre individuelle).
https://photos.app.goo.gl/H2AMAeS6UwNhrqq39
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Dampierre à Bucey les Gy (Haute Saône) – 30 km – Asc. Tot : 350 m
Après Autet, le chemin suit le Salon puis découverte des rives de la Saône et du canal de déviation de Savoyeux. Après le tunnel du canal et le port de Savoyeux (km 10 – Photo ci-contre), traversée de Seveux puis la Chapelle Saint Quillain (chemin légèrement plus court qu’en passant par St Gand). En chemin, des lavoirs, des églises, des chapelles et des fontaines. A Bucey les Gy, une autre mairie – lavoir (inscrit aux monuments historiques), l’église avec son clocher comtois et un canal surplombant la route principale. Hébergement dans le très confortable gîte communal de Bucey les Gy. Repas (sur commande) très généreux et à un très bon prix.
https://photos.app.goo.gl/Dd1VTHGeUuQUHNix5
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Bucey les Gy à Besançon (Doubs) – 33 km – Asc. Tot : 700 m
Traversée d’une forêt dense avant d’atteindre le village de Montboillon où l’on peut voir un très beau lavoir alimenté en eau depuis 200 ans. Par la suite, les villages d’Etuz (photo ci-contre) et le village de Cussey sur l’Ognon (nom de la rivière que l’on aperçoit en entrant dans le village). Comme dans beaucoup de villages de la région : une mairie – lavoir dans le centre-ville. Traversée d’un bois avant d’arriver aux villages des Auxons (Dessus et Dessous). On atteint les fortifications de Besançon et le quartier du Battant (Traversée du Doubs) en laissant derrière nous les villages de Misery – Salines, Ecole Valentin et Montrapon.
https://photos.app.goo.gl/bRTMq7gAgVRDiFE5A
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Besançon
Préfecture du Doubs, siège de la région Bourgogne-Franche-Comté, Besançon (située dans un boucle du Doubs à 60 km de la Suisse) est une ville stratégique d’un point de vue administratif, comptant 120 000 habitants dont 20 000 étudiants (Grand Besançon 200 000 habitants). La ville est labélisée « Ville d’Art et d’Histoire » comprenant de nombreux styles architecturaux (Médiéval, Renaissance et Néoclassique). Près de la cathédrale, on peut apercevoir, les maisons natales de Victor Hugo et des frères lumières. La majorité des bâtiments sont construits en pierre de Chailluz : pierre calcaire dont la particularité est de présenter deux teintes : ocre avec tâches bleu-gris. En ville : La porte Rivotte, la tour de la Pelote, le palais de Justice, l’hôtel de ville, le palais Granvelle (abrite le musée du Temps), l’ancien hôpital St Jacques, le Kursall, le grand hôtel des Bains, le théâtre Ledoux, etc.
La citadelle de Besançon
La citadelle de Besançon a été construite de 1678 à 1771 selon les plans de Vauban. Surplombant la capitale comtoise, elle offre de très beaux panoramas du haut de ses tours et fortifications. Elle abrite plusieurs musées dont un sur l’armée, également, un jardin zoologique, un aquarium, un insectarium, un naturalium, un noctarium, sur le thème de la résistance et de la déportation ainsi qu’un musée comtois.
Edifices religieux à Besançon
On aperçoit en premier en arrivant par le quartier Battant L’église Sainte Madeleine (18ème siècle). La cathédrale St Jean de Besançon se situe au pied de la citadelle à proximité de la porte Noire (édifice romain). Citons encore, la basilique St Ferjeux, la chapelle ND du Foyer et l’église St Pierre. La communauté musulmane a fait construire deux mosquées (Sounna et Al-Fath) ces cinquante dernières années. La synagogue construite au 19ème est remarquable par son style mauresque inspiré de l’Alhambra de Grenade.
https://photos.app.goo.gl/N5Cc9GN2z5TJnbDN6
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Besançon à Foucherans (Doubs) – 27 km – Asc. Tot : 1050 m
On quitte Besançon (Altitude : 250 m) en suivant la rive gauche du Doubs. On laisse la rivière et la départementale en empruntant un grand escalier. La montée jusqu’à la Chapelle des Buis puis Montfaucon est par endroit plutôt rude. Le chemin traverse les marais de Saône avant d’atteindre, par une montée, Mamirolle situé à une hauteur de 600 m. En chemin de très belles vues sur Besançon et la citadelle et la rencontre parfois d’un chamois. On suit la vallée de la Loue, en traversant une forêt avant d’arriver à Foucherans. A Foucherans, le gîte, un ancien musée rural, permet d’accueillir un grand nombre de pèlerins.
https://photos.app.goo.gl/i7tRV4kpwfoz18Kp7
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Foucherans à Lodt (Doubs) – 27 km – Asc. Tot : 1080 m
Une étape en forêt et au bord de l’eau, en suivant tout d’abord la rivière la Touvière puis la Loue. Après une dizaine de km, une visite s’impose à Ornans (Photo ci-contre), lieu de naissance (Plus précisément, Montgesoye) et région d’inspiration de Gustave Courbet. A la sortie d’Ornans, débute la remontée de la vallée de la Loue qui se poursuivra le lendemain jusqu’à la grotte d’où jaillit la rivière (près de Ouhans). Peu avant Montgesoye, on peut apercevoir la maison natale de Courbet, le musée se trouvant dans le centre-ville d’Ornans. Avant d’arriver à Lodt, on alterne entre route et forêt en suivant la Loue. A Lodt, un très bel appartement « Chez Marguerite » dans un ancien château. Cet appartement de trois pièces conviendrait parfaitement à un groupe de 4 pèlerins pour un prix modique.
https://photos.app.goo.gl/ssRTyWt53jviN2Ve9
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Lodt à Pontarlier (Doubs) – 32 km – Asc. Tot : 950 m
L’étape emprunte, le long de la Loue, le sentier des gorges de Nouailles qui requiert un minimum de prudence surtout par temps humide : des passages très escarpés parfois au plus près des gorges. Après Lodt, on se dirige vers Mouthier St Pierre puis vers une centrale hydroélectrique. C’est après cette centrale que les difficultés apparaissent pour s’estomper à la source du Grand Saut près de Ouhans. La Loue débouche d’une grotte à une altitude de 528 m (pour se jeter dans le Doubs à 194 m) dans un paysage grandiose au pied d’une falaise de 100 m de haut. Un sentier en forêt nous conduit à la chapelle des Anges sur une colline peu après Ouhans. A Vuillecin, on traverse le Drougeon. On est alors proche de Pontarlier. La ville, traversée par le Doubs, est située à 800 m d’altitude à mi-chemin entre Besançon et Lausanne. A Pontarlier, on peut voir la porte St Pierre (Ci-contre), la chapelle des Annonciades, la façade du théâtre Bernard Blier, un kiosque à musique du 19ème, l’église St Bégnine , l’église St Pierre et de très nombreuses chapelles.
https://photos.app.goo.gl/h8pUgsygGeG96QTK9
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Pontarlier à Métabief (Doubs) – 28 km – Asc. Tot : 700 m
Deux chemins, de part et d’autre du Doubs, conduisent à la Cluse Mijoux. La rive gauche du Doubs permet d’accéder au Fort de Joux. Ce fort a des origines très anciennes (construction dès le 6ème siècle). Prison d‘état jusqu’en 1815, elle a hébergé des personnages célèbres comme Mirabeau et Toussaint Louverture, initiateur de l’abolition de l’esclavage. En quittant le fort on se dirige vers le village des Fourgs on l’on peut visiter une distillerie d’absinthe. Après ce village direction les Hôpitaux Vieux puis les Hôpitaux neufs donnant accès vers l’ouest à la station de ski de Métabief située à 950 m d’altitude.
https://photos.app.goo.gl/1icjSFKfyToeceR98
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Pour voir la suite du parcours se reporter à “Via Francigena” en Suisse
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